Archives mensuelles : juillet 2021

Nouvelles dispositions pour les Autorisations Spéciales d’Absence:

La ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, Amélie de Montchalin, vient de réunir les organisations syndicales représentatives pour faire un point sur la crise sanitaire.

Une nouvelle circulaire sur les ASA accordées aux agents publics sera bientôt publiée.

La ministre a donné les informations suivantes :

  • Pour les personnels vulnérables bénéficiant d’une ASA, celle-ci dure jusqu’à ce que le retour en présentiel soit organisé avec le médecin du travail,
  • La suspension du jour de carence s’arrêtera le 30 septembre 2021
  • Les règles exceptionnelles de télétravail s’arrêteront le 31 août (retour au droit commun le 1er septembre)
  • Des ASA seront accordées pour les personnels qui sont dans l’incapacité d’exercer en raison des effets secondaires de la vaccination.
  • Des ASA seront également accordées pour la vaccination des enfants.

N’hésitez pas à nous faire remonter les difficultés que ces nouvelles dispositions vous créeraient.

Augmentation significative des salaires des infirmiers et infirmières de l’Éducation nationale : un point d’appui pour tous les personnels !

Dans le cadre de son « Grenelle », le ministre Blanquer veut mettre en place un « comité consultatif de l’observatoire des rémunérations et du bien-être ».

Pour la FNEC FP-FO, nul besoin « d’observatoire » pour constater la baisse de notre pouvoir d’achat et la dégradation de nos conditions de travail !

En 2020, les personnels non-enseignants n’ont connu aucune revalorisation ce qui est inacceptable.

En particulier, les personnels en situation les plus difficiles (AESH, AED, contractuels, administratifs de catégories C…) ne peuvent vivre dignement de leur travail. Ils réclament un vrai salaire, et un vrai statut pour les contractuels ! Ils sont toujours pour certains injustement évincés des indemnités et primes auxquels ils doivent avoir droit (REP, REP+, informatique…)

Quant aux enseignants, la grande majorité n’a eu aucune augmentation.

L’enveloppe budgétaire proposée en 2021 pour la « revalorisation » des personnels (400 millions) est indigente. La proposition d’augmentation d’à peine 30€ net pour les AESH les maintient dans une situation de très grande précarité. Inacceptable !

Il y a un an, les personnels hospitaliers ont obtenu, par leur mobilisation,183€ net d’augmentation indiciaire soit une hausse du budget pour leur rémunération de 8 milliards annuels…

Le 23 juin 2021, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique a confirmé, dans un courrier adressé à notre fédération de fonctionnaires FO, l’application de la mesure n°2 du Ségur de la Santé aux infirmiers et infirmières scolaires. Les grilles salariales seront réévaluées dès début 2022. La FNEC FP-FO et son syndicat le SNFOIEN ont porté sans relâche, y compris par la grève, cette revendication. Notre ténacité a payé ! Les médecins ont quant à eux obtenu 147 euros brut d’augmentation sur leur régime indemnitaire.

Ces différentes mesures constituent un point d’appui pour obtenir dès maintenant les 183 euros (49 points d’indice) pour tous les personnels de l’Éducation nationale !

La FNEC FP-FO réaffirme sa revendication d’augmentation de 20 % du point d’indice pour rattraper notre perte de pouvoir d’achat depuis 20 ans et exige l’ouverture immédiate de négociations.

Comme l’affirment les confédérations FO et CGT, avec la FSU, Solidaires, le MNL et l’UNEF, « L’heure est à la nécessaire défense des droits et à la satisfaction des revendications », notamment : des augmentations de salaire, pensions et minimas sociaux ; l’abandon définitif des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage ; l’arrêt des fermetures de services, des suppressions d’emplois, du démantèlement et des privatisations dans les services publics et la fonction publique et le renforcement de leurs moyens ; le rétablissement de tous les droits et libertés. « Elles sont prêtes et déterminées à appeler à la mobilisation interprofessionnelle la plus large, y compris par la grève ».

La FNEC FP-FO appelle ses syndicats à s’y préparer, dès maintenant, en programmant les instances et les AG des personnels dès la rentrée.

à Montreuil, le 2 juillet 2021

Baccalauréat Blanquer: LE CHAOS+++

Depuis les épreuves écrites de Philosophie, les professeurs manifestent leur colère suite aux injonctions de J-M Blanquer qui a mis en place cette mascarade d’épreuve, la destruction de leur discipline et la mise au pas des personnels….
MOBILISATION ET RÉSISTANCE DES PROFESSEURS
De nombreux rassemblements ont eu lieu dans toute la France, comme cette semaine à Bordeaux, avec 80 professeurs de Philosophie devant le rectorat. La rectrice a refusé de prendre les copies pourtant corrigées et notées, mais éditées sous forme papier et menace les personnels de leur retirer 3 semaines de grève pour travail non fait. Hier à Lyon, à Poitiers, les professeurs se sont aussi rassemblés. A Amiens, les professeurs manifesteront au rectorat le 7 juillet.
En région parisienne où plus de 200 professeurs, pour la deuxième fois, étaient présents devant le ministère vendredi 24 juin, le fiasco se poursuit. Lundi, panne informatique, les professeurs, non prévenus, se présentent dans leur centre d’examen, et finalement sont renvoyés chez eux ! Initialement prévus le jeudi 1er juillet, mais reportés une première fois la veille à 22h, les sous-jurys sont à nouveau décalés, au dernier moment du vendredi 2 juillet au lundi 5 juillet. Mais les motions de jurys adressées au ministre se multiplient comme au lycée François Truffaut de Bondoufle (Essonne) : « le contrôle continu est une négation des caractères ponctuel, terminal et national de l’examen du Baccalauréat, couronnement des études secondaires de nos élèves. » « Tout au long de ces deux dernières années, depuis l’avènement du Bac Blanquer, nous avons constaté les pressions effectuées sur les Professeurs par les élèves et leurs familles, voire parfois par les Chefs d’établissement. Comment en serait-il autrement à l’heure où chaque note attribuée par un·e enseignant·e à un quelconque travail durant l’année scolaire compte pour cet examen qui angoisse tant les élèves », « nous refusons l’extension proposée hier du contrôle continu et exigeons le retour à des épreuves ponctuelles, nationales et terminales pour le Baccalauréat, et ce dès la session 2022. »

LE MÉPRIS DU MINISTRE EST TOTAL
C’est lui qui a organisé cette situation. Il porte la responsabilité du retard dans la publication des résultats.
Ce que veut le ministre, c’est supprimer totalement le baccalauréat, dont la philosophie, au prétexte des dysfonctionnements de 2019 et 2021. C’est pourquoi il a décidé la généralisation du contrôle continu osant déclarer le 1er juillet : « Nous sommes en train de régénérer le bac qui était à bout de souffle » ! Les personnels mobilisés apprécieront.
Le SNFOLC appelle tous les professeurs à la mobilisation ce lundi 5 juillet. Le SNFOLC invite les personnels à se réunir, à organiser des AG partout où c’est possible, avec les jurys, pour rédiger des prises de position, des lettres au ministre. A Paris, Créteil, Versailles, la question n’est-elle pas posée de se rendre, tous ensemble, au ministère pour exiger les réponses à nos revendications :
– Rétablissement des épreuves nationales, terminales et anonymes
– Non à la généralisation du contrôle continu
– Retrait de la réforme du lycée et de Parcoursup (200 000 élèves n’ont toujours pas d’affectation)
– Arrêt des corrections dématérialisées, respect des professeurs, arrêt des menaces, aucun retrait de salaire pour travail non fait ! Trop, c’est trop !

Rentrée 2021

Rentrée 2021
Le « parachèvement » de la politique gouvernementale et ministérielle
A l’opposé des revendications exprimées depuis des mois

« Parachever la réforme des lycées », « parachever la transformation de l’école inclusive », c’est le vocabulaire utilisé par le ministre dans sa circulaire de rentrée 2021. Il s’agit pour lui, comme pour le gouvernement sur des sujets concernant l’ensemble des salariés du public et du privé, d’aller véritablement au bout de leur politique. L’arsenal répressif dont ils disposent est considérable : loi sécurité globale, loi sur le séparatisme, décrets sur le fichage des militants syndicalistes, état d’urgence permanent… Les personnels, les parents ainsi que tous les salariés, résistent.

Retraites : le gouvernement veut aller vite dans la remise en cause du droit à la retraite et envisage de relever l’âge de départ à 64 ans dès l’automne
Le ministre de l’économie Bruno Le Maire est à l’offensive : « je suis favorable [à un relèvement de l’âge de départ] parce que c’est l’intérêt […] de la France […] que notre pays travaille davantage. ». Alors que le gouvernement accorde 650 milliards d’euros d’argent public aux entreprises au titre du plan de relance et alors que les plans de licenciements s’accumulent, le gouvernement entend prendre les salariés de vitesse pour éviter la grève comme fin 2019 et début 2020. Il remet en cause le droit à la retraite parce que cela coûte aux employeurs, pas pour « sauver » le système de retraite comme il le prétend. Le Conseil d’Orientation sur les Retraites (COR) lui-même dans son rapport de juin 2021 affirme : « À l’horizon 2070, la part des dépenses de retraite serait même inférieure à celle constatée en 2019, avant crise. ».

Diplômes nationaux : Jean-Michel Blanquer veut achever le baccalauréat, les personnels lui font face
Les conditions de passage et de correction des épreuves terminales de Philosophie, de Lettres, et du grand oral (jurys en visio, copies dématérialisées, convocations tardives ou erronées) sont inacceptables. C’est pourtant le moment choisi par Pierre Mathiot, copilote du comité de suivi de la réforme du lycée, pour enfoncer un nouveau coin contre le caractère national et la valeur du baccalauréat : « Les épreuves ponctuelles mettent en péril l’organisation du lycée. Il faut aller vers un contrôle continu intégral.» a-t-il déclaré au Sénat le 16 juin. Le ministre approuve. La crise sanitaire a bon dos pour justifier le contrôle continu. Le SNFOLC comme la FNEC FP-FO appelle à poursuivre les AG pour résister et décider, comme à Poitiers, Bordeaux, Lille, Lyon, Grenoble ou Paris.

Suppressions de postes et de classes, licenciements des professeurs contractuels, enseignants « low-cost » et ultra précarisés, c’est la vérité des prix pour la rentrée
La suppression des 1 800 postes d’enseignants que le ministre a décidée pour septembre se concrétise dans son entièreté. Les suppressions de classes de dernière minute (pour tenter d’éviter toute contestation) se multiplient, les effectifs prévus explosent. Pour résister, les personnels tiennent les AG jusqu’au bout, s’organisent, s’adressent aux parents et discutent de la grève dès la rentrée. Dans l’académie de Versailles, 600 professeurs contractuels sont purement et simplement licenciés alors qu’« en même temps », le ministre met en place les étudiants-alternants, qui seront contractuels et devront pendant leurs études assurer également des cours pour 664 euros nets/mois au même titre que les autres professeurs. Jusqu’où le ministre ira-t-il pour baisser les coûts, supprimer les postes et précariser les personnels ?